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vendredi 6 juin 2008

hasni

Perdre quelqu'un, cela n'a rien à voir avec la perte d'un objet. On ne peut pas le remplacer. Perdre quelqu'un, c'est perdre quelqu'un qu'on a investi, quelqu'un en qui on a placé de l'amour par exemple. C'est aussi perdre quelqu'un qui nous en donnait. C'est donc aussi perdre une relation, perdre quelque chose d'immatériel et d'irremplaçable. Quand on perd quelqu'un qui avait de l'importance, c'est un peu comme si on perdait une partie de soi. On s'était nourri de lui, on s'était parfois construit grâce à lui. Du coup, quand cette personne disparaît, il est inévitable que l'on soit fragilisé. Bien sûr, oublier, cela peut paraître plus confortable. En fait, c'est une illusion. En effet, il ne s'agit pas d'oublier mais d'accepter peu à peu cette nouvelle situation. De toutes façons, il est illusoire de penser que l'on décide d'oublier. Personne n'est capable de décréter : « bon, à partir d'aujourd'hui, je n'y pense plus et tout ira mieux ! » Vouloir oublier, finalement, c'est prétendre transformer la réalité en niant ce qui s'est passé. Or, si l'on veut pouvoir se reconstruire, il faut bien partir de ce que l'on est, y compris de ce que l'on a vécu et donc de ce que l'on est devenu. Perdre quelqu'un, comme nous l'avons vu, c'est de toutes façons perdre plus que ce que l'on croit : on peut en être profondément transformé. D'où la nécessité, précisément, de ne pas oublier pour ne pas s'oublier & prendre le risque de se perdre.

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